J’ai convoqué 25 personnes, peu ne sont pas venues. Je leur parle du travail que nous allons engager ensemble pour justement retrouver un emploi (c’est mon boulot de m’occuper des gens qui n’en ont pas). un retatrdataire arrive en tenue de cycliste suant comme un boeuf. Il détonne complètement dans la salle.
J’évoque des généralités, je parle, je parle parce que j’aime parler mais là je sens que cela m’échappe, je parle pour combler le silence et pour masquer un peu ces quarantes yeux tournés vers moi.
Heureusement quelques uns s’y mettent. Ils râlent un peu, se plaignent gentiment de ma boite et font l’apologie de la concurrence. La conversation s’enchaine, les langues se délient et s’engouffrent dans les incohérences, les disfonctionements. Tout le monde s’exprime sauf les taiseux, ce qui est tout à fait normal.
Le retardataire s’exprime beaucoup, il a repris son souffle et en profite pour liquider son reste d’énergie. J’ai écouté à peu près tout le monde et répondu aux principales demandes. Je préviens que nous nous reverrons dans la mois à venir.
La réunion tire à sa fin, je dis au revoir et à bientôt à tout le monde.
Une semaine plus tard, je sais que je vais rencontrer mon retardataire. A l’heure, je me dirige vers la zone d’attente et cherche mon sportif. Je vois alors un grand type en costume qui se lève et me tend la main "ça change un homme le costume, n’est-ce pas ?"
Après les échanges d’usage, nous commençons à travailler sur notre sujet en alternant les propos professionnels et personnels. Au détour d’une phrase, le cycliste m’avoue : "depuis que je vous ai vu la dernière fois, je me suis remis à courir, je me suis mis au régime et j’ai repris mes recherches, je crois que j’étais au creux de la vague, vous m’avez secoué."
Premièrement c’est la première fois qu’on me dit que je suis à l’origine d’un régime
Deuxièmement Qu’est-ce que j’ai dit ce jour-là ?
Troisièment il faudrait que j’assiste plus souvent à mes réunions comme participante, j’ai besoin d’être secouée